Covid-19 : partout en Europe, les libertés ont reculé: De plus, aucune autorité, même pas la Cour européenne des droits de
l’Homme ne se reconnaît, sauf très rares exceptions, le droit de
vérifier si les mesures ainsi édictées pour déroger aux dispositions de
la convention sont vraiment
« nécessaires dans une société démocratique ».
Au nom du bien suprême sanitaire
Il suffit aux États d’invoquer par exemple la protection de la santé
publique pour annihiler les droits les plus fondamentaux. Une lecture
correcte des textes supposerait que des juges puissent vérifier si les
mesures sont vraiment nécessaires à la protection de la santé publique.
Dans la pratique, en raison d’une conception étriquée de la
séparation des pouvoirs, ils s’abstiennent pratiquement toujours
d’effectuer cette vérification, considérant que celle-ci relève, suivant
les cas, du législatif ou de l’exécutif.
Tout ceci n’est pas conforme à l’idée des droits fondamentaux que se
faisaient, par exemple, les pères fondateurs de la Constitution
américaine. Pour eux, le seul véritable contrat social est que dans une
démocratie la majorité décide à condition de respecter les droits
fondamentaux qui, eux, sont absolus.
Comme le disait Ayn Rand, « mes droits ne sont pas sujets à un vote ».
Nous voyons qu’aujourd’hui, en invoquant des quantités de prétextes,
dont une prétendue défense contre un nouveau virus, l’État peut
transformer les citoyens en sujets soumis à des contrôles de police pour
le moindre déplacement la nuit, en raison d’un couvre-feu, et aussi
pour des tas de raisons le jour, y compris pour fêter Noël en famille.
C’est là le premier chantier à ouvrir dans l’après Covid : modifier
les lois fondamentales pour restituer leurs libertés aux individus.