Au nom du bien suprême sanitaire
Il suffit aux États d’invoquer par exemple la protection de la santé publique pour annihiler les droits les plus fondamentaux. Une lecture correcte des textes supposerait que des juges puissent vérifier si les mesures sont vraiment nécessaires à la protection de la santé publique.
Dans la pratique, en raison d’une conception étriquée de la séparation des pouvoirs, ils s’abstiennent pratiquement toujours d’effectuer cette vérification, considérant que celle-ci relève, suivant les cas, du législatif ou de l’exécutif.
Tout ceci n’est pas conforme à l’idée des droits fondamentaux que se faisaient, par exemple, les pères fondateurs de la Constitution américaine. Pour eux, le seul véritable contrat social est que dans une démocratie la majorité décide à condition de respecter les droits fondamentaux qui, eux, sont absolus.
Comme le disait Ayn Rand, « mes droits ne sont pas sujets à un vote ». Nous voyons qu’aujourd’hui, en invoquant des quantités de prétextes, dont une prétendue défense contre un nouveau virus, l’État peut transformer les citoyens en sujets soumis à des contrôles de police pour le moindre déplacement la nuit, en raison d’un couvre-feu, et aussi pour des tas de raisons le jour, y compris pour fêter Noël en famille.
C’est là le premier chantier à ouvrir dans l’après Covid : modifier les lois fondamentales pour restituer leurs libertés aux individus.